Il est condamné pour le viol d’une jeune femme…
Selon l’avocate de la victime, Marie Blandin, il s’agit d’une première dans cette juridiction pour le « viol sur majeure par pénétration digitale ». Ces dossiers sont en général jugés devant un tribunal correctionnel. « C’est une grande avancée pour la cause des femmes. La cour a rappelé que la loi ne distingue pas la nature de la pénétration sexuelle pour qualifier un viol, qu’il s’agisse d’une pénétration par le sexe, un doigt, un objet… Le viol est constitué dès lors que cette pénétration a été obtenue par violence, surprise, menace ou contrainte. »
Jeudi 25 mars, la cour d’assises d’Ille-et-Vilaine a condamné à huit ans de prison un homme coupable de viol par pénétration digitale. Une première pour cette juridiction. Les faits s’étaient produits en octobre 2018, dans les rues de Rennes.
Elle avait « repoussé par le geste et par le verbe son agresseur ». Il ne l’a pas écoutée. Le 20 octobre 2018, dans les rues de Rennes, une jeune femme est violée. Il est environ 4 h 30 du matin. Alors qu’elle rentre d’une soirée, la victime est abordée par un homme, corpulent, de 31 ans. Elle répond. Brièvement. « Elle souhaite juste meubler face à une situation anxiogène. » Il insiste, la plaque contre un mur et la viole avec ses doigts. Elle hurle. Ce n’est que lorsqu’un passant arrive, que l’homme met fin au calvaire et fuit en courant. Le témoin arrête alors une voiture de police, monte dans le véhicule, et ils partent tous à la recherche du mis en cause. Il sera retrouvé le soir même dans la rue. Lors des premières auditions, il nie les faits. Finalement, son ADN sera retrouvé dans les prélèvements vaginaux.
? Article publié par Ouest France