Si j’en suis là aujourd’hui … par Marie Blandin

Marie Blandin se prête à l’exercice de l’auto-portrait « Twist » proposé par Marie Sorel.

Si j’en suis là aujourd’hui,

C’est parce que j’ai toujours eu la chance de savoir que je voulais être avocat. Cette idée de défendre les plus faibles, défendre les sans voix, lutter contre les injustices… ça m’a tenu. J’ai des rédactions, quand j’avais une dizaine d’années, dans lesquelles j’expliquais déjà mon désir d’être avocat. Cette vocation précoce, c’est une chance parce qu’ensuite la ligne, elle était tout droite et il n’y avait plus qu’à la suivre. Et ensuite, mon enfance m’a, je crois, donné ce goût de la combativitéde relever des défis, cette idée qu’avec de la volonté, rien n’est impossible. Je suis née avec une maladie génétique et donc j’ai eu beaucoup d’opérations, 17 opérations entre 0 et 18 ans qui m’ont permis d’aller jusqu’à l’autonomie physique que j’ai aujourd’hui. J’avais une mère très soutenante, qui me disait que j’étais un petit soldat et qu’ensemble, on allait lutter contre cette maladie pour obtenir cette autonomie. Je crois que c’est un peu la même idée de se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est de se dire que rien n’est impossible et qu’on va pouvoir, avec de la combativité, avec de l’énergie, avec beaucoup de travail aussi et puis des périodes de souffrance, on va pouvoir acquérir son autonomie et ensuite construire la vie dont on rêve avec cette liberté de choisir et de décider comment on va organiser son temps de travail et puis surtout qu’elle va être la nature de notre travail.

C’est aussi, parce qu’on m’a fait confiance quand j’étais une jeune élève avocate et que cette confiance qui m’a été accordée par mon maître de stage, par ma famille, elle m’a donné cette fois inébranlable en mes capacités, à créer mon cabinet et à le faire grandir.

Aujourd’hui, ce qui a du sens pour moi,

C’est aussi, que le cabinet œuvre pour la prévention des violences sexuelles et sexistes parce que les clients que nous accompagnons sont dans une détresse telle que nous avons aussi envie d’agir en amont pour qu’ils soient moins nombreux.

C’est aussi que la bienveillance dont nous faisons preuve à l’égard de nos clients, nous nous l’appliquons à nous-mêmes au sein du cabinet et que nous soyons vigilants à l’équilibre entre notre vie professionnelle et notre vie personnelle. Aujourd’hui, je suis maman de deux enfants en bas âge et c’est essentiel que je puisse allier ce rôle de maman avec ce rôle de professionnel sans que l’un ne pâtisse de l’autre.

Pour l’avenir, mon atout confiance,

C’est ma foi en l’avenir, j’ai confiance en l’avenir et c’est ça qui permet aussi de passer le pas de l’entrepreneuriat, mais aussi du développement de son entreprise.

Mon atout confiance, c’est aussi mon renouvellement parce qu’au-delà du droit de la famille, nous sommes sans cesse en train de développer de nouvelles compétences. Actuellement, je me forme dans le cadre d’un diplôme universitaire de médiation, mais c’est tout au long de l’année que je suis des formations sur le développement de l’enfant, sur les victimes de violences conjugales, sur les psychotraumatismes et cette volonté d’apprendre en permanence me nourrit.

Mon atout confiance, c’est aussi mon réseau parce que j’aime rencontrer de nouvelles personnes, échanger avec elles, parce qu’au-delà de la technique juridique, ce qui m’intéresse, c’est l’humain, c’est l’accompagnement des personnes qui sont en difficulté et qui nous confient leur dossier.